Si tu as cliqué sur cet article de blog, c’est sûrement parce que tu traverses une phase difficile de démotivation dans ton incroyable aventure qu’est l’entrepreneuriat. Rassure-toi, ça arrive à un grand nombre d’entre nous !
Eh oui, au début, on se lance en général plein d’envie et d’enthousiasme pour développer un projet qu’on aime, qui a du sens, avec la liberté qui vient avec le statut d’entrepreneur. Le ciel est bleu, les oiseaux chantent, et tu te remercies tous les matins d’avoir pris la décision de te lancer.
Sauf qu’au bout de quelques semaines ou de quelques mois… L’enthousiasme s’essouffle et la démotivation vient frapper à ta porte.
Ce que je vais te dire dans cet article ne va sûrement pas te plaire car tu vas certainement te retrouver dans un ou plusieurs de ces comportements toxiques, et pourtant tu vas voir que tu as toutes les clés en main pour que ça change, et vite.
Tu deviens ton propre bourreau.
Comme toi, j’ai commencé mon aventure de travel planner indépendant avec toute l’énergie et la meilleure volonté du monde, et je me suis finalement rendu compte après quelques mois que j’étais devenue accro à mon entreprise.
Loin de la liberté de faire ce que je veux, d’avoir un business simple et léger, je suis finalement devenue une entreprise. Tout se résumait à mon business. Je me suis mis à compter tous les moments avec les amis (entrepreneurs bien sûr) où nous finissions par ne parler que de business, stratégies, doutes et tutti quanti. Les moments en famille où je répondais sur Instagram à des personnes qui avaient absolument besoin de moi. Les nuits où je peinais à trouver le sommeil, car mes idées/projets/tâches à accomplir tournaient sans cesse dans ma tête.
Et puis un jour, lors d’un énième après-midi avec une amie qui se trouve être également entrepreneure, j’ai eu un vrai déclic. J’ai vécu ce moment où la frontière entre Elise et Elise l’entrepreneure n’existait plus vraiment. Tu connais cette sensation où tout ce qui constitue ton quotidien te rappelle ton entreprise et qu’au lieu de profiter d’un moment précieux avec un ou une amie tu ne fais finalement que parler boulot ?
Si oui, alors il faut absolument que tu gardes en tête que cette situation peut t’amener au burn-out. Oui oui, au burn-out.
Ce mot vilain n’est pas réservé aux grands PDG ou aux employés malmenés. Beaucoup d’entrepreneurs y font face. Et si je tenais aujourd’hui à aborder ce sujet dans un article de blog c’est parce qu’on ne le dit jamais assez = tu DOIS faire attention à ta santé mentale, jeune entrepreneur.
À force d’en discuter avec d’autres entrepreneurs et de lire des contenus rédigés par des freelances, j’ai remarqué qu’on part tous avec cette même fausse croyance = c’est le vilain patron le problème du travail. C’est lui qui impose les horaires, les missions, les collaborateurs, etc. Et souvent les entrepreneurs ont d’abord été salariés avant de se lancer à leur compte en se disant que s’ils n’ont plus de patron alors le travail va enfin devenir quelque chose d’agréable qui leur permettra de vraiment profiter de leur vie.
Cher lecteur, tu sais ce qui est pire qu’un patron ? Toi, qui deviens ton propre patron.
*musique dramatique*
Ça paraît risible ou mensonger dit comme ça, mais je te jure que tu ne soupçonnes pas la puissance que tu as à t’emm*rder autant voire plus qu’un patron dans un job salarié. Avec des croyances limitantes, des regrets, des doutes et des jugements. Je t’assure qu’il y a de grandes chances pour que tu deviennes ton pire tyran, car il n’y a personne qui puisse être aussi exigeant que toi envers toi-même.
DONC, si en lisant ces lignes, tu as l’impression que ton patron (fabriqué par tes soins) est en train de perdre les pédales, j’ai une bonne nouvelle => tu as le pouvoir de le lui dire de respirer un grand coup et de se calmer.
Tu t'épuises en testant toutes les tendances.
Tu te souviens de Clubhouse ? Le réseau social qui permettait, via des chambres privées et sur invitation, de converser à plusieurs ?
C’était THE PLACE TO BE pendant quoi, 3 semaines ? Et puis aujourd’hui on l’a vite oublié. Sauf qu’au moment de la sortie de ce réseau social tout le monde en parlait et en vantait les mérites. Du coup, émulation générale, tout le monde voulait en être.
Quelques mois plus tard, il a disparu des radars et ceux qui ont tout misé là-dessus, ils sont où ? Eh bien ils sont revenus aux stratégies qu’ils avaient mises en place avant Clubhouse et qui marchaient déjà.
Parce que oui, c’est épuisant de toujours chercher le meilleur outil, la meilleure stratégie, le meilleur format. D’autant que la vérité c’est que ça n’existe pas ! Je le dis souvent dans ma formation pour les travel planners, il n’y a aucune stratégie secrète ou magique que les entrepreneurs se passent comme le flambeau de Koh Lanta. Il y a juste ceux qui persévèrent et les impatients.
DONC, avant que tu finisses par te dire que tu n’es qu’un échec et que tu vas tout abandonner parce que tu n’arrives à rien, j’ai 2 conseils :
Reprends le contrôle de tes réseaux
Ici je ne parle pas de ta production sur les réseaux sociaux, mais de ta consommation de contenus.
Oui, les réseaux c’est cool, inspirant et instructif mais ça peut aussi nuire à ton estime. Pourquoi ? Doit-on parler de tous les posts « nouvelle année » qu’on a vu passer en début d’année, remplis de bilans incroyables avec des chiffres d’affaires mirobolants. J’ai discuté avec plusieurs d’entre vous sur Instagram à ce sujet, certains m’ont dit être « oppressés » ou « découragés » par ce type de partage.
Je vous comprends, mais je tiens aussi à vous rappeler ici que vous avez le choix. Faîtes le ménage dans vos abonnements ! Si ces comptes vous font vous sentir en PLS, désabonnez-vous. On n’a pas entrepris pour souffrir !
Fais la différence entre ta vie perso et ta vie pro
Attention, ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit. Je ne suis pas en train de te dire qu’il faut être bipolaire pour entreprendre, mais pour la survie de ta santé mentale c’est quand même un principe intéressant.
Déjà, il faut que tu gardes en tête que ton entreprise ne définit pas TOUTE ta valeur ni ton identité. Oui, tu entreprends. Ça fait partie de ton quotidien, mais il ne s’arrête pas là, et heureusement.
Pour faire de la place, tu peux commencer par avoir un compte Instagram perso, pour basculer sur celui-ci quand tu veux couper. Personnellement j’ai fait ce choix et je n’y suis aucun compte en rapport avec l’entrepreneuriat ou le voyage.
Tu peux aussi décider de ne pas travailler après 15h ou d’avoir 1 jour off complètement dédié à tes passions. Promis, tout ton travail ne va pas s’effondrer pour autant.
Autre possibilité : prendre des vacances ou des breaks régulièrement juste pour profiter. Tu n’es pas obligé d’écrire un article ou des posts pour Instagram de toutes tes escapades juste parce que tu entreprends dans le voyage. Je le dis souvent, mais un entrepreneur heureux, c’est avant tout un humain heureux !
Teste le journaling
Documenter ton parcours d’entrepreneur a un vrai impact sur ta confiance et sur la vision de ton quotidien. Et si tu as un côté geek, je te conseille Futureme : c’est un outil pour écrire au toi du futur et voir où tu en es.
Tu peux commencer par écrire les choses qui se passent mensuellement, les projets que tu mets en place, les personnes que tu rencontres… Tu verras que ton quotidien est rempli de choses incroyables et de tout petits riens qui font en fait beaucoup (phrase très philosophique de fin de soirée trop arrosée).
Mais c’est pourtant vrai, tu n’as peut-être pas conscience de TOUT ce que tu fais parce qu’avec la tête dans le guidon H24, il est difficile de voir ce qu’on met en place, non ?
On a mis ça en place avec le groupe de mes apprenants qui suivent ma formation pour devenir travel planner. Le principe c’est que dès que l’un d’entre nous a une victoire à partager, il le fait sur le groupe de la formation !
Alors pour tous ceux qui liront cet article et qui ont besoin d’un shoot de good vibes : prenez une feuille et listez vos fiertés. Croyez-moi vous serez certainement étonnés par tout ce vous faites !
Allez, pour te donner un exemple et te motiver, je vais te partager un truc dont je suis fière : j’ai repris confiance (même si parfois ça vacille) en mes compétences.
Tu le sais peut-être déjà si tu as vu cette vidéo, mon salariat m’a clairement abîmé. Mais aujourd’hui je suis fière d’avoir créé la première formation pour les travel planners qui veulent se lancer rapidement et facilement. Et pourtant on m’a souvent dit que je ne serais pas capable de gérer une entreprise ou que je n’avais pas les épaules pour gérer les responsabilités… Comme quoi mes managers avaient une bonne analyse de leurs équipes.
En conclusion, si tu souhaites te lancer en tant qu’indépendant ou si c’est déjà fait, sois vigilant à ne pas devenir ton pire bourreau. Rappelle-toi régulièrement les motivations qui t’ont donné envie de faire ce choix pour garder de la motivation et de l’enthousiasme au quotidien. Tu l’as sûrement déjà lu ou entendu : l’entrepreneuriat est un marathon, pas un sprint.
Pour te préparer au mieux aux montagnes russes qui s’annoncent, je te conseille de t’organiser pour ne pas céder aux fameux appels de « l’objet brillant ». Gérer ton quotidien peut être simple, efficace et agréable une fois que tu connais les bonnes méthodes et sait comment les appliquer à ton activité. Pour t’y aider, j’ai créé un module de formation dédié à ces problématiques :